Et maintenant la chasse se poursuit avec l'intelligence artificielle.
A la recherche d'une forme de vie extraterrestre
Sans cesse nous recherchons s'il existe une forme de vie en dehors de notre planète.
S E T I (Search for Extra-Terrestrial Intelligence) regroupe des projets scientifiques dont l'objectif est de détecter la présence de civilisations extraterrestres. De nombreux signaux ont été lancés et nous attendons, nous rêvons d'une réponse!Nous nous posons depuis bien longtemps cette question: existe-t-il ou a-t'il existé une forme de vie dans les planètes du système solaire? Des télescopes spatiaux et de nombreuses sondes ont été envoyées sur les planètes et leurs satellites.
En dehors du plaisir de la chasse, les scientifiques (astronomes, astrophysiciens, astrobiologistes, radioastronomes, etc ) vont maintenant chasser, dans d'autres étoiles que le Soleil, des exoplanètes dont les conditions seraient les plus proches de celles de la Terre et où il y aurait peut-être la présence d'une certaine forme de vie.
On est émerveillé devant l'ingéniosité déployée par les scientifiques pour détecter des exoplanètes situées à des milliards et des milliards de km. Ils utilisent, pour cela, trois méthodes:
1. La méthode des vitesses radiales
La vitesse radiale d'une étoile est la composante de sa vitesse dans la direction étoile-observateur. La présence d'une planète tournant autour de son étoile fait subir à celle-ci des oscillations : la vitesse radiale subit des petites variations et l'étoile se rapproche ou s'éloigne périodiquement. Il en résulte que le spectre de l'étoile est décalé vers le bleu ou le rouge alternativement (voir mon article "Redshift et blueshift" du 09/01/2017).
2. La méthode des transits
Le transit est le passage, dans la ligne de visée étoile-observateur, d'une planète devant son étoile. Lorsque la planète se déplace en 1- 2 -3, l'observateur note une diminution de luminosité de l'étoile en 1-2-3 sur la courbe. C'est une mini-éclipse de l'étoile par sa planète.
3. La méthode des microlentilles gravitationnelles
Lorsqu'une étoile proche (la microlentille) croise la ligne de visée entre la Terre et une étoile plus éloignée (la source) le flux lumineux de cette dernière est alors amplifié. Si une planète orbite autour de cette microlentille elle va également produire une amplification de faible amplitude.
On a observé ces deux amplifications du flux lumineux d'une étoile lointaine (graphique ci-dessus):
- dans la nuit du 31 Juillet 2005 par l'étoile-lentille OGLE-2005-BLG-390 L,
- dans la nuit du 10 Août 2005 par sa planète OGLE-2005-BLG-390 L b (la petite bosse qui a été agrandie plus haut à droite).
Chaque point représente une mesure du flux lumineux de l'étoile-source, la couleur de ce point correspond au télescope où l'observation a été faite. Les télescopes répartis sur différents continents (OGLE et Danish au Chili, Robonet aux Canaries et à Hawaï, Canopus et Perth en Australie, MOA en Nouvelle-Zélande) se sont relayés pour construire, toujours la nuit, la courbe ci-dessus.
L'intelligence artificielle au service de la Nasa
Deux exoplanètes, Képler 90 i et Képler 80 g viennent d'être découvertes par une intelligence artificielle. Celle-ci est un algorithme d'apprentissage développé par Google, une machine learning (machine qui apprend). Les chercheurs "nourrissent" la machine de milliers de données, de milliers de courbes de lumière d'étoiles données par le télescope spatial Képler de la Nasa entre 2009 et 2013 et la machine intelligente, inspirée d'un cerveau humain, tisse un réseau de neurones artificiels pour apprendre à détecter de minuscules diminutions de luminosité des étoiles. C'est la méthode des transits.
L'apport de l'intelligence artificielle va accélérer la découverte de nouvelles exoplanètes.
Et un jour, trouvera -t-on peut-être une petite planète rocheuse semblable à la Terre avec des traces de vie?
Et un jour, trouvera -t-on peut-être une petite planète rocheuse semblable à la Terre avec des traces de vie?